lundi 29 septembre 2014

Atelier d'écriture Lionel Davoust 2/5


Le premier exercice proposé par Lionel Davoust, consistait à écrire en trois-quarts d’heure une scène de baston à la première personne se déroulant dans un lieu unique.

LES INSTRUCTIONS 

1/ Décrire en quelques phrases l’endroit. Nous considérerons que le lecteur est déjà venu et qu’on n’a pas besoin des détails. Nous n’avons que trois quarts d’heure, l’idée est de se concentrer sur l’action et pas de se rajouter la difficulté de décrire un lieu nouveau.

2/ La scène d’action doit accoucher d’un vainqueur et d’un vaincu.

3/ Pour préparer le personnage principal (celui auquel nous allons choisir d’identifier le lecteur) nous nous appuierons sur un déclencheur tiré au sort.

4/ Plus un objectif qu’une instruction : nous devrons faire attention à bien maîtriser le rythme de la scène. Alterner les passages rapides et tendus avec des passages plus lents.

5/ Éviter le « cogni-cogna »

6/ Ne pas hésiter à faire des avances rapides et coups de zoom


Lionel nous propose ensuite, pour nous aider, de tirer au sort quatre déclencheurs sur lesquelles nous appuyer. Il est venu avec son dé de dix et sa petite liste. J’ai donc tiré au sort :

Lieu : Une salle d’entraînement

Personnage : Un héros flamboyant

Arme primaire : Les poings, sans expérience (combat de chiffonniers)

Enjeu : Le sort d’un tiers

Et c’est parti pour quarante-cinq minutes de concentration et d’écriture. Mon problème principal a été de régler le soucis posé par le héros flamboyant qui ne sait pas se battre avec ses poings. J’ai tout d’abord pensé à camper un avocat, façon Harvey Specter de la série Suits (l’une des nombreuses séries honteuses dont je me délecte en cachette tel un diabétique boulottant un éclair au chocolat). Mais je me suis vite dit que : et d’une, personne n’aime les avocats ; et de deux, je n’avais pas envie d’écrire sur un avocat. J’ai donc élargi la réflexion. 

vendredi 26 septembre 2014

Atelier d'écriture Lionel Davoust 1/5

Tesla - Last Action Hero by None on Grooveshark

Cet article, et les quatre suivants seront consacrés à un atelier d'écriture, ma foi fort intéressant et prolifique, animé par Lionel Davoust. J'ai eu la chance d'y participer le week-end du 20-21 septembre 2014.

Le thème de l'atelier, était l'écriture des scènes d'action. Nous avons travaillé sur quatre exercices qui ont abouti à quatre textes. Chaque exercice avait ses propres consignes.

Lionel a commencé l'atelier par nous parler des scènes d'action : leur utilité ainsi que les techniques de base pour les écrire.

Voici ce qu'il en dit, et ce que j'en ai retenu et compris.

lundi 22 septembre 2014

General Cluster

La vie est courte. Trop courte. Et il y a tant de choses à faire : gagner sa vie, s'occuper de ceux qu'on aime, et, quand on a le temps, penser à devenir meilleurs. Et je ne compte pas là, toute une séries de conneries, de tragédies perso diverses et variées qui rognent encore le temps disponible que l'horloge invisible égraine.

Chaque année, nous passons, et fêtons, la date anniversaire de notre naissance. Nous passons aussi, mais sans le savoir, la date anniversaire de notre mort.

Trop courte la vie je vous dis.

La semaine dernière, jeudi soir pour être précis, le groupe Général Cluster, dont le front man est de mes potes passait à Lyon, au Blogg. Ça fait un petit moment que je les suis de loin (vivant à Paris), et qu'ils font parler d'eux dans la région Rhône-Alpes, sur la scène rock qui tape dur à tendance stoner. J'avais bien envie de les voir.

mardi 16 septembre 2014

Le chasseur et la dryade


Le cri du chasseur, déformé par la vase amère qui encombrait sa gorge, déchirait la nuit. 

« A l’aide ! s’il vous plait, mademoiselle ! »

Sébastian regrettait sa légèreté, son oisiveté fatale. Le tissus alourdi de boue de sa tunique lui entravait les membres. L’onde puante, froide comme les doigts de la mort, l’avait capturée. Et elle ne lâcherait pas sa proie aisément.

« Pour l’amour de Dieu, mademoiselle ! »

Le visage du chasseur, blanchi par la peur et les rayons de la Lune, se détachait sur l'épaisse surface noire du marais, tapis au plus profond des bois.
Sébastian avait marché tout le jour. À en oublier la chasse et ses compagnons. Il s’était éloigné des sentiers, captivé par le ballet lent des arbres et des feuilles croisant la lumière du jour. Mais le soir vint, puis la nuit. Le malheureux était perdu.