vendredi 17 octobre 2014

Atelier d'écriture Lionel Davoust 4/5

Exercice 3 : le revirement de situation

Le troisième exercice aborde ce qui fait toute la moelle d’une scène d’action, à savoir : le revirement de situation. C’est un exercice de style à part entière. Un revirement, s’il est bon, peut transcender une scène ou la faire tomber totalement à plat, s’il est tout nul.
Nous devons donc pondre une nouvelle scène (nouveau lieu, même personnage principal) qu’un revirement de situation viendra clore. Pour ce faire, nous devons utiliser un fusil de Tchekhov. 

Pour ceux qui n’ont pas lu lepremier article de la série : Tchekhov disait… Parce que j’adore faire référence à Tchekhov en fait, parce que j’ai de la culture et je lis des trucs d’érudits… Tchekhov expliquait, donc, qu’un fusil placé sur une cheminée au premier acte doit servir dans le troisième. La contraposée de cette proposition étant : n’introduisez pas d’armes à feu si vous ne comptez pas vous en servir.

Ce procédé étant largement présent dans tous les romans d’action, films et séries, le défi n’est pas tant d’arriver à l’utiliser, mais de le faire de façon si subtile que le lecteur ne verra rien venir.

On procède en trois temps : dans la première partie de la scène, l’auteur introduit l’objet, la compétence ou le personnage qui provoquera le revirement de situation, ensuite la scène se déroule, puis à un moment clef de l’action, le revirement intervient en reprenant l’élément posé en loucedé par l’auteur au début. Un peu comme les trois actes d’un tour de magie : la promesse, le tour, le prestige. Attention, l’élément du revirement n’a pas forcement besoin d’être décrit, il peut s’agir d’un détail implicite ou d’un élément hors texte (je dis ça, je dis rien)…

lundi 6 octobre 2014

Atelier d'écriture Lionel Davoust 3/5



Pour le deuxième exercice, Lionel nous demande de reprendre le même protagoniste et de rapidement lier les deux scènes en deux phrases explicatives avant la lecture.


LES INSTRUCTIONS

La narration passe à la troisième personne en personnage point de vue (ce que j’ai fait lors du premier exercice). Nous devons écrire une scène d’action au choix. Pas forcément une baston. Cela peut être une fuite, une course poursuite, une bataille ou une scène de torture. En gros une scène d’action au sens général sans la contrainte de la bagarre. 

Nous devons nous concentrer sur les variations de rythme. La scène doit être haletante. Nous avons une liberté de lieu. Le but est de gérer le rythme et sentir la différence par rapport au premier exercice en narration à la première personne. Encore une fois, il faut apporter une résolution à la scène. Mais du coup, pas forcément un vainqueur et un vaincu. Par contre, nous devons ajouter à la scène une péripétie, qui permettra de la relancer.

Nous avons encore une fois quarante-cinq minutes pour la rédiger.
Je ne perds donc pas de temps pour trouver quelque chose de super original. J’ai déjà mon perso, son univers. Je m’engouffre donc dans la scène de poursuite. Elle se passera sur une route, et la péripétie sera un accident ou une sortie de route. On verra bien comment ça se goupille en écrivant.