mercredi 31 octobre 2012

Zombie Walk



Le week-end dernier, au lieu d'écrire pendant le court laps de temps que nous laisse ma fille durant sa sieste, je suis parti en immersion pour Hastag Menu. 

Afin d'allier deux éléments importants du texte (les attentats cannibales et les hipsters) je suis allé lomographier la zombie walk de Montpellier. Pour faire encore plus hipster, j'ai exhumé un disque-man sur lequel j'ai passé le meilleur double album de tous les temps (des années 90):


Autant le dire toute de suite je ne me suis pas fait de moustaches. Et je n'avais pas non plus de t-shirt avec un crâne de cerf de propre.

Résultat des opérations: 

J'ai rejoint une foule joyeuse et nombreuse en dépit du froid qui sévissait. Certains et certaines devaient vraiment en chier avec leurs couches de tissus plus que légères... Le point de départ était situé à Antigone. 900 participants grimés selon les organisateurs, dont une petite minorité de "survivants" super motivés. 
La horde s'est mise en branle au signal du président "Beast Rabbat" de l'association Terra Ludis. Suivant les rails du tram jusqu'à la gare. Certains des passagers n'ont pas dû s'en remettre. Deux heures durant elle a semé la terreur dans le centre-ville pour terminer place de l'Europe.

J'ai passé un très bon moment avec mes écouteurs rivés sur les oreilles au milieu de zombies parfois plus vrais que nature. L'impression de voir en vrai des scènes classiques de film de zombies, comme ce photographe qui avait cru bon de monter sur un abribus... et qui s'est retrouvé avec à ses pieds une horde geignarde, surmontée d'une forêt de mains avides et tendues. Mention spéciale aux attaques de tram et de voitures qui ont bien fait grincer les dents des passagers.

Pour ce qui est de l'écriture, j'avais besoin de voir une marche de zombies en vrai. En appréhender les volumes et les contours. En avoir des images mentales pour pouvoir m'y référer. Voir comment c'est organisé, quelle en est l'ambiance. Là dessus je suis assez content. Plein d'idées me sont venues.

Par contre pour les photos on repassera. Péloche coincée au bout de 20 minutes. Choix de photo hasardeux et en tout et pour tout 4 photos pas trop floues... Saloperie de Lo-fi... 


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Si vous voulez des vraies photos de la zombie walk de Montpellier pour en apprécier les maquillages, c'est ici : 

 Pour savoir ce qu'est un Lomo, c'est là : 




Vu les machins, je n'ai pas pris la peine de les photoshoper.






dimanche 28 octobre 2012

Commençons par le commencement

WOXY.com Lounge Act by A Place to Bury Strangers on Grooveshark


La raison d'être de ce blog, est un concours d'écriture auquel j'ai participé, lancé par les éditions Walrus sur le site We Love Words et dont le thème était le suivant: 

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Description du concours
Vous êtes invité à un buffet organisé par un artiste dans une galerie branchée. En arrivant, vous vous étonnez de ne voir aucune œuvre exposée. Seul un buffet trône au milieu de la pièce. Particulièrement riche, il rencontre un grand succès auprès de la faune présente. On mange, on boit, on rit, on conceptualise l’absence d’œuvre, on se réjouit de faire partie des happy few….
Jusqu’à ce tout, déraille salement…
Les mets et boissons ont été empoisonnés par la drogue des cannibales, 7ème ciel.
L’œuvre, la performance dont les invités sont les acteurs malgré eux, peut commencer …

Racontez-nous le début de ce festin cru, présentez en nous les protagonistes les plus intéressants, posez les indices du développement de cette séquence cannibale…

Contraintes
1. Genre : roman 
2. Volume : 6 000 signes max. (espaces compris) le début du livre
3. Le texte doit être écrit en langue française et être une création originale.
4. Une seule contribution par participant sera acceptée.
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Début de roman, mouai, compliqué. L'intitulé me plaît bien, mais de là à écrire un roman... En ce moment je travaille sur un autre projet et j'ai besoin d'en venir à bout. De fait je ne me vois pas me lancer dans un autre texte long. Je me connais, chasser deux lièvres à la fois, pour moi c'est un et demi de trop. 

Je me lance donc dans la rédaction d'un texte court, ciselé pour entrer dans le cadre très précis de l'appel à textes, à l’exception de la partie sur "ceci est le début d'un roman". Le texte, est sans prétention stylistique, mais brutal. J'y mets ma détestation des hipsters, mon enfance (heureuse) à la ferme et une bonne dose de violence froide... le genre de froid qui trimbale cette odeur de charogne qui vous titille les narines lorsque vous passez devant l'épaisse porte entrouverte de la chambre froide d'une boucherie... Le texte est écrit rapidement. En deux jours c'est plié, deux jours de plus pour le digérer et le relire.

Quelques mois plus tard, j’apprends par un e-mail que j'ai failli ne pas lire, que j'ai remporté le concours et que Walrus va publier mon texte.
 Donc là dans ma tête il se passe à peu près ça : 


 Ils veulent la suite de l'histoire, juste 100.000 signes pour début 2013... Wait, what !? 

100.000 signes c'est à peu près la taille de l'autre texte sur lequel je bosse, et ça va faire un an que je suis dessus. Et quand je me suis lancé dedans, j'avais l'histoire, l'univers, les personnages et la fin. 

Là j'ai 6000 signes qui s'enchaînent relativement bien, pas d'histoire, une vague idée de la scène de fin... et on est en octobre 2012. 

Je leur réponds donc, qu’y'a pas de soucis, no problemo. Ça fait dix ans que j'écris pour ma pomme, que je réponds à des appels à textes, et que je me prends des vestes. Donc autant dire que je celui-là je vais pas le lâcher comme cela. 




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La page du concours, contenant toutes les contributions est là : 
Les textes primés sont Hastag Menu (le mien) et Sous vide par George Rodeo. Lisez-les ainsi que les autres.

Le site des éditions Walrus est ici :